Scène 1 : Sylvain/Jean-Claude
Sylvain et Jean-Claude sont devant la machine à café.
Jean-Claude : Tu laisse les étang de Sary-Gobert sur la droite.
Sylvain : Ouais.
Jean-Claude : Tu file tout droit. Là tu tombe pile poile sur le champs du père Fernand. Et tu... tu... tu passe à travers... (il fait un grand geste violent pour passer tout droit)Aaah ! Hein.
Sylvain : Ouais.
Jean-Claude : Et puis alors après tu vas compter deux, trois bornes, et tu vas tomber sur le manoir qui avait été acheté par Sylvie Vartan.
Sylvain : C'est pas vrai ?
Jean-Claude : Ah bah si, il y a belle lurette, mais sa vaut encore le déplacement, attention !
Sylvain : Et bah tu vois je connaissais pas, faut dire c'est dire c'est tellement riche comme région ! Et alors tu sais que depuis qu'ils ont ouvert le buffalo bill sur la route de Fletery-Le-Pinsson.
Jean-Claude : Ouais.
Sylvain : Eh bah le taux de suscide il a carrément diminué.
Jean-Claude : Mais sa ne m'étonne pas. Mais sa va remettre un peu de vie !
Sylvain : Bah ouais.
Jean-Claude (triste) : Sa nous ferais presque oubliés la fermeture du brico-meuble en 97.
Ils sont tous les deux très triste.
Sylvain : C'est trop tôt Jean-Claude. C'est encore dans tous les esprits.
Jean-Claude (à voix basse) : Pourquoi on parle de ça ?
Sylvain (aussi à voix basse) : Mais oui ?
GENERIQUE DE DEBUT
Scène 2 : Hervé/Sylvain/Jean-Patrick/Jean-Claude
Hervé et Jean-Patrick sont à la machine à café.
Hervé : Nan, tu vas voir c'est cool ici. T'auras pas de mal à trouver tes marques. Il y a une bonne ambiance. Tu sais que t'as du bolle d'avoir dégotté un stage ici ! T'es verni !
Jean-Claude arrive derrière en direction des toilettes.
Jean-Claude : (criant à Jean-Patrick) Eh, parigôt tête de veau !
Hervé et Jean-Claude éclatent de rire. Ce dernier rentre dans les toilettes. Jean-Patrick ne rigole pas.
Hervé : C'est JC, il est con ! C'est une crème, c'est une crème.
Jean-Patrick : Eh bah il a pas l'air. Il aime pas les parisiens ?
Hervé (se sentant légèrement attaqué) : Mais c'est pas ça ! Mais ici on a notre pudeur, on est en province ! On se laisse pas découvrir comme ça ! On est un peu bourru mais authentique ! Pas comme à... (le désignant d'un hochement de tête avec un léger ricanement) Paris. Enfin bon, tu m'a compris quoi !
Hervé s'en va.
Hervé : Bon bah, j'y vais ! A plus tard euh... (avec un claquement de doigt)
Jean-Patrick : Jean-Patrick.
Hervé (en ricanant) : Jean-Patrick, c'est ça. C'est bien un prénom de parisien ça.
Hervé s'en va mais se retrouve nez-à-nez avec Sylvain qui arrive.
Hervé : (à Sylvain) Casse-toi, toi !
Hervé disparait. Sylvain arrive.
Sylvain : Bonjour ! Sylvain Müller.
Jean-Patrick : Enchanté ! Jean-Patrick Vouniar !
Sylvain : (lui serrant la main) Enchanté. (il le scrute du regard de la tête au pied)
Jean-Patrick (surpris) : Qu'est-ce qu'il y a ?
Sylvain : Nan, rien ! Je suis étonné quoi, en fait, tu paille pas de mine quoi ! Tu pourrais être, presque d'ici.
Jean-Patrick : Nan mais il y a rien d'étonnant, on est pas très différent des autres !
Jean-Claude sort des toilettes.
Jean-Claude : (criant à Jean-Patrick) Parigôt tête de veau ! (il s'en va)
Jean-Claude et Sylvain sont mort de rire.
Sylvain (ricanant) : Nan mais te vexe pas, hein ! Il faut apprendre à le connaître ! C'est lui ici qui met l'ambiance ! (ricanant un peu moins) Avec moi.
Scène 3 : Sylvain/Jean-Patrick/Jean-Claude
Sylvain et Jean-Patrick sont devant la machine à café.
Sylvain (excité) : Et d'ailleurs le dimanche, quand il y a ma tante, je fais rire tout le monde en imitant Maurice Chevalier ! Attend je te le fais ! (imitant) Salut ma pomme, tu connais pas mon blaze ? Sylvain le parigôt ! (il rigole tout seul) T'as vu, t'as sentis le mini-buche, on y était là ! (se calmant) Je t'ai fasciné nan ?
Jean-Patrick : (après un petit rire jaune) Ah ouais, c'est pas mal. Mais tu sais ça fait longtemps qu'on parle plus comme ça à Paris.
Sylvain (surpris) : Ah bon ?
Jean-Patrick : bon ! On cause, on cause là mais il faut que j'aille bosser parce que sinon le stage euh...
Jean-Patrick s'en va. Au même moment il croise Jean-Claude qui arrive.
Jean-Claude : (criant à Jean-Patrick) Parigôt tête de veau !
Jean-Patrick se retourne d'un seul coup. Mais fini finalement par s'en aller. Sylvain et Jean-Claude rigolent.
Jean-Claude (sérieusement) : alors ? Il est comment le parisien ?
Sylvain : Bof. Il te prend de haut, il a aucun humour.
Jean-Claude : Ouais ça m'étonne pas. Tu lui a fait le coup de Maurice Chevalier ?
Sylvain : Bah ouais, pour euh, pour détendre.
Jean-Claude (enervé) : Mais oui mais faut pas jeter la pierre pour te battre, sinon tu récolte le grain mon pauvre garçon ! C'est quand même pas compliquer ça ! (il s'en va) Ah, Mais qu'est-ce qu'il a là dedans (désignant sa tête).
Jean-Claude disparait. Sylvain est tout seul.
Sylvain (vexé) : Ouais bah, parigôt... tête de chien.
Scène 4 : Hervé/Sylvain/Jean-Patrick/Jean-Claude
Hervé et Jean-Patrick sont devant la machine à café.
Hervé : Tu sais Jean-Patrick que j'ai...
Jean-Claude traverse la pièce.
Jean-Claude : (criant à Jean-Patrick) Parigôt tête de veau !
Hervé et Jean-Claude rigolent.
Hervé (ricanant) : Sacré Jean-Claude, il arrête jamais. Nan, euh... je voulais te dire, euh... Sylvain m'a dit que tu l'avais pris de haut, que t'avais été limite condescendant. Et ça faut pas, ça sa coince vraiment ici.
Jean-Patrick : Nan mais attend Hervé, il m'a tenu la jambe pendant une heure !
Hervé : Ah bah oui !
Jean-Patrick : Et avec l'autre là, qui me vanne parce que je suis parisien, ça m'aide pas à me détendre !
Hervé : Oui mais relax, hein, on a le sens de l'humour en province, t'as le droit de vanner aussi, personne t'en voudras ! Au contraire ça va briser la glace ! (souriant) Putain vous êtes un peu coincé du cul à Paris.
Jean-Claude traverse cette fois la pièce dans l'autre sens.
Jean-Claude : (criant à Jean-Patrick) Parigôt tête de veau !
Sylvain sort des toilettes.
Jean-Patrick : (criant à Jean-Claude) Breton tête de cons !
Jean-Claude s'arrête net.
Hervé (à voix basse) : Quoi ?
Jean-Claude (enervé) : Qu'est-ce qu'il a dit l'enculer ?
Sylvain : T'as entendu là Hervé ? T'as vu comment il méprise les petites gens de province ?
Jean-Claude : (s'approchant) Dis-donc toi !
Hervé : (retenant Jean-Claude) Nan, nan attend calme toi, calme toi, calme toi ! Il va s'excuser, tu vas t'excuser ! Hein ? Alors tu vas partir si tu t'excuse pas !
Jean-Patrick s'en va.
Sylvain : (retenant légèrement Jean-Claude) Arrête Jean-Claude.
Hervé : Qu'est-ce que c'est que ça là.
Jean-Claude : C'est pas vrai ça !
Jean-Patrick était éloigné.
Jean-Patrick (criant au loin) : Bande de plouc !
Ils se mettent à courir tous les trois après lui.
Hervé (criant) : Oh dis-donc, eh !
Scène 5 : Hervé/Sylvain/Jean-Claude
Hervé et Jean-Claude sont à la machine à café.
Hervé : On est mieux entre nous.
Jean-Claude n'est pas très convaincu. Sylvain arrive et va en direction des toilettes.
Sylvain : (se tenant le nez) Ah là ça repisse. Aah. (il rentre dans les toilettes)
Hervé : Qu'est-ce qu'il a ?
Jean-Claude : Bah, c'est le parisien qui lui a mis un coup de boule dans le hall, cadeau de départ.
Hervé (content) : C'est pas vrai ?
Jean-Claude (ricanant) : Ah ouais, ouais, ouais.
Hervé : Ooh, Bah tu vas on la peut-être jugé un peu vite finalement.
Jean-Claude : Bah, c'est con qu'il ait pas fait ça avant, ça aurait brisé la glace.
Hervé : Mais oui ! Mais j'arrêtais pas de lui dire. L'humour !
Jean-Claude : Bah ouais, l'humour. (poussant un soupir) Les parisien et l'humour.
FIN
serie1996