Scène 1 : Hervé/Jean-Claude
Hervé et Jean-Claude sont devant la machine à café.
Jean-Claude (surpris) : Eh ! Ce matin mais ça grouillait de flics dans le centre ville !
Hervé (énervé) : Et ça fait que commencé, j'aime autant te le dire. Avec l'autre nain au ministère de l'intérieur là ! Les gens du voyage, les sans-papiers, les jeunes, les prostitués, même les clients risquent la taule maintenant !
Jean-Claude (inquiet) : Les clients ?
Hervé (toujours énervé) : Ah bah oui, tu savais pas ? Six moi ferme, pour exhibitionnisme, absolument !
Jean-Claude (toujours inquiet) : Et c'est rétroactif ?
Hervé (rassurant) : Nan, nan quand même pas.
Jean-Claude se met à tomber en avant mais Hervé le retient.
Hervé : (retenant Jean-Claude) Oh ! Jean-Claude, ça va pas ?
Jean-Claude (secoué) : nan rien c'est bon, c'est bon ! Excuse moi Hervé je...
Hervé : Qu'est-ce qu'il y a ?
Jean-Claude : Nan, je vient de réaliser que j'échappais à cent-vingt ans de prison, alors ! (il reprend son soufle et respire profondément)
Jean-Claude (reprenant ses esprits) : Eeeh !
Hervé : Eeeh !
GENERIQUE DE DEBUT
Scène 2 : Hervé/Jean-Guy/Jean-Claude
Hervé est tout seul, il fait signer un papier à un passant.
Hervé : Voilà. Merci camarade. (il lui sert la main)
Le passant s'en va.
Hervé (criant en faisant passer un message) : (marchand dans l'espace) Allons-y, allons-y ! Signer la pétition contre la reconduite au frontière des sans-papiers, c'est une question de vie ou de mort ! Allons-y, allons-y !
Jean-Claude sort de l'ascenseur avec une femme.
Hervé : Tiens Jean-Claude !
Jean-Claude : (souriant avec la femme) Quoi ?
Hervé : Viens voir.
Jean-Claude : Quoi ?
Hervé : Tu viens signer la pétition s'il te plaît ?
Jean-Claude : Quelle pétition ?
Jean-Claude regarde l'affiche qui est au dessus de l'imprimante, il se met à rire.
Jean-Claude (rigolant) : Oh ! Eh ! Il y en a qui vont plus au toilettes, là ! Sans-papiers !
Hervé (sérieux) : (situé à la machine) Oui c'est très drôle. C'est sérieux Jean-Claude, hein. Hier on a retrouvé huit clandestins dans un camion, ils se sont réfugiés dans l'église de Chimoux. alors faut leur trouvé un point de chute, en douce, comme ça, sinon les flics ils vont donner l'assaut.
Jean-Claude (sérieux) : Mais, ils viennent d'où tes sans-larfeuille, là ?
Hervé : De chine. Des chinois.
Jean-Claude : Ah ouais.
Hervé : Alors si ils reviennent chez eux, c'est les camps de travaile voire plus grave.
Jean-Claude : Mmm.
Un passant vient signer la pétition qui est sur la table, et s'en va. Hervé le remercie d'un hochement de tête.
Jean-Claude : Ouais, mais enfin là t'es... t'es tout seul pour leur sauver la mise à tes...
Hervé : Tu rigole ! Il y a plein d'assoce. sur le coup ! La mobilisation est générale ! D'ailleur à ce sujet. (souriant)
Jean-Claude (souriant) : Ouais, quoi ?
Hervé (toujours souriant) : Il y a une petite nana là, que j'ai rencontré, une militante.
Jean-Claude : Nan.
Hervé (toujours souriant) : Ouais, ouais. Très mignone, elle vient ce soir à la maison pour faire des tracts et des banderolles.
Jean-Claude (souriant) : Ouais.
Hervé : Ouais.
Jean-Claude rigole.
Hervé : On va s'amuser un peu, enfin en amabilité quoi.
Jean-Claude : Et comment qu'elle s'appelle t'as bonne soeur ?
Hervé : Florence.
Jean-Claude : Florence. Ah.
Hervé (préssé) : Bon tu signe s'il te plaît ?
Jean-Claude : (se dirigeant vers la table) Bah ouais, moi je veux bien signer Vévère, mais enfin si Jean-Guy te voit là tu sait ce qui...
Hervé (s'énervant) : Quoi, quoi, quoi Jean-Guy ! Je l'emmerde Jean-Guy moi ! Jean-Guy si il vient tu sais ce que je lui dit à Jean-Guy ?
Jean-Guy arrive d'un seul coup devant Hervé.
Hervé : Je lui dit bonjour ! Alors Jean-Guy ? (il veut lui serrer la main)
Jean-Guy : Ah Hervé ! (il ricanne)
Hervé : Qu'est-ce qu'il y a ?
Jean-Guy (en colère) : Hervé ! (désignant la pétition) Hervé !
Hervé (criant) : Quoi ? Mais quoi ?
Scène 3 : Hervé/Jean-Guy/Jean-Claude
Hervé et Jean-Guy sont devant la machine à café. Jean-Claude est à la table derrière où il y a la pétition.
Jean-Guy (en colère) : Vous avez cinq minutes, pour remballer votre matériel de propagande ! Ce que vous faite est interdit ! Un délégué syndical n'est pas là pour faire de la politique ! (le pointant du doigt) Vous savez très bien !
Hervé (énervé) : Il ne s'agit pas de politique mais de la vie de huit être-humain !
Jean-Claude arrive d'un seul coup à l'oreille de Jean-Guy.
Jean-Claude (essayant d'être gentil) : Et ils ont un coeur les chinois même si ils mangent des chiens !
Hervé (calme) : Ta gueule Jean-Claude.
Jean-Guy : C'est un problème qui nous dépasse, hein ! Personnellement je serais soulagé, quand ils auront enfin quittés les villes de Chimoux, qui n'est pas un squatte ! Cinq minutes ! Pas une de plus !
Jean-Guy s'en va.
Hervé (dégouté) : (à Jean-Claude) Enfoiré, quand je pense qu'il y a deux enfants en bas-âge dans les clandestins. Ce mec n'a pas de coeur, il est raciste, immonde !
Jean-Claude : Bah qu'est-ce que tu veux ? Il a jamais été chinois, il peut pas comprendre.
Hervé (calme) : Ta gueule.
Le téléphone d'Hervé sonne, il répond.
Hervé (calme) : (au téléphone) Oui. Oui Florence. (joyeux) Oui Florence ! Oui Flo... Vous leur avez trouvé un point de chute ? Génial ! Génial, où ça ? Chez moi ? Génial ! (comprenant) Comment ça chez moi ? Attend ?
Scène 4 : Hervé/Jean-Guy/Jean-Claude
Hervé et Jean-Claude sont devant la machine à café.
Hervé (en colère) : Oh mais elle fait chiée quoi ! Les clés je lui avaient filées pour quelle vienne toute seule chez moi ! Pas avec les chintoks... (se reprenant) avec les chinois là ! Comment on va faire dans mon six... dans mon studio ! (calme) C'est vrai.
Jean-Claude : Et si t'en profiter pour faire un atelier clandestin ! T'achète deux machines à coudres et tu les mes au turbin ! Ces mecs là ils ont l'habitude, je suis sûr que je pourrais les coller à douze dans les chiottes de mon camping-car ! (il rigole)
Jean-Guy arrive.
Jean-Guy (énervé) : Vous êtes encore là vous ? Je croyais vous avoir dit de déguerpir !
Hervé : Je suis plus là pour longtemps. Plus besoin de pétition. Mes amis sans-papiers ont trouvés de quoi se loger, un endroit ou nul ne pourra les trouver !
Jean-Guy (souriant) : Vraiment ! Ah bah, grand bien leur fasse, hein.
Hervé (calme) : Eh ouais ! Il existe encore dans ce pays des citoyens qui ne disent pas amen au ministre de l'interieur. Des citoyen qu'en d'autre temps on appellait... Les résistant.
Jean-Guy (toujours souriant) : Oh.
Hervé (toujours calme) : Oui. (il s'en va et dit à Jean-Guy) Pardon. (à Jean-Claude) Jean-Claude ?
Jean-Claude (docile) : Oui ? (il suit Hervé)
Jean-Guy prend son téléphone.
Hervé (au loin) : Jean-Claude ?
Jean-Claude : Oui, oui.
Jean-Guy est tout seul.
Jean-Guy : Allo ? Oui, passez moi le commissaire principal je vous pris. Oui, des renseignements à lui donner. A propos de clandestins. (fier de lui) Oh bah de nos jours c'est bien normal, hein. (il ricanne)
GENERIQUE DE FIN
Scène 5 : Hervé/Jean-Claude
Hervé et Jean-Claude sont devant la machine à café. Hervé a un platre au bras gauche.
Hervé : Je comprend pas, ils ont débarqués avec huit cartes de CRS devant chez moi, ils ont défoncés ma porte, saccagé mon appartement, j'en ai pour des mois à tout refaire.
Jean-Claude : En plus ils t'ont tabasser les fumiers.
Hervé : Nan, nan, ça c'est un chinois qui s'est aggripé à moi avec ses ongles, là.
Jean-Claude : Ah ouais !
Hervé (souriant) : Ils l'ont dégagé à coup de matraque c'était une boucherie.
Jean-Claude : (lui donnant un café) Tiens bois ça c'est chaud. Et t'as militante alors ?
Hervé (en colère) : Bah elle s'est tirée, elle a crue que c'était moi qui avait appellé les flics cette conne !
Jean-Claude : Oh merde ! De toute façon c'était courut ça mon Vevère, tu peux pas accueillir toute la misère du monde dans t'ont quatre-vingt-dix mètres carrés, hein !
Hervé : soixante, soixante mètre carrés. Oui et puis toute la misère féminine du monde ça me suffirait en plus. (désignant son bras platré) Et puis je peux plus rien faire là.
Jean-Claude : Ah bah oui t'es... t'es gauché.
Hervé : Devine. Nan autrement je m'en fous partout.
FIN
serie1996