Scène 1 : Hervé/Jean-Claude
Jean-Claude commande un café.
Jean-Claude : Ah je pense à Jason, mon fils il est en plein délire super-héros en ce moment.
Hervé : J'étais pareil à son age, ouais j'étais un fou du surfer d'argent moi, tu sais (il imite le surfer d'argent) comme ça, il avait une gueule lui, attention c'était mon préféré.
Jean-Claude : Ouais mais lui il avait flashé sur Superman au début, mais depuis qu'il a vu sur une petite chaise à la télé, il s'est rabattu sur Spiderman l'homme araignée !
Hervé : Attention, parce que des fois ils s'identifient les gosses, faudrait pas qu'il escalade ta maison ou un truc comme ça !
Jean-Claude : Oh ça va...
Hervé : Ah oui, oui, oui
Jean-Claude : Non, non, non lui pour l'instant il chasse les araignées, il essaie de les bouffer pour voir si il se metamorphoserait pas tu vois ! Mi-homme, mi-araignée !
Hervé : Ah il est spécial ton gosse !
Jean-Claude : Quoi que j'y ai goûté, c'est pas dégueu, fin c'est pas pire que le hamster de sa petite soeur, tu peux croire une fine gueule hein !
Hervé ricane de dégout.
Hervé : Tu déconnes ?
Jean-Claude (en rigolant) : Mais oui !
Ils rigolent.
GENERIQUE DEBUT
Scène 2 : Hervé/Jean-Claude
Hervé est seul. Jean-Claude sort de l'ascenseur, triste.
Jean-Claude (à un collègue qui passe) : Salut Jacques !
Hervé : Oh bah Jean-Claude qu'est-ce que tu foutais, ça fait deux heures que je t'attends à la machine ?
Jean-Claude : Oh je te raconte pas putain !
Hervé : Ah bah si tu me racontes putain !
Jean-Claude : Je suis convoqué au commisariat. Et qui je vois là-bas assis sur une chaise là, prostré, blanc comme une merde de laitier ! Jason, mon fils !
Hervé : Qu'est-ce qui foutait là-bas ?
Jean-Claude : Il s'est fait gauler à la librairie papeterie !
Hervé : Oh, il volait des bonbecs, mais c'est de son âge ça, on s'en fout !
Jean-Claude : Mais tu rigoles, il s'est fait gauler, il était en train de... de chouraver le calendrier de l'autre boniche là, celle qui passe l'aspirateur dans le loft, avec rien sur le cul heu...
Hervé : Loana ?
Jean-Claude : Loana ! enfin bon ça prouve qu'il a bon goût hein !
Hervé : Bah... bah, c'est surtout qu'il a les goûts de son père, ça prouve rien !
Jean-Claude : Quoi t'aime pas Loana ?
Scène 3 : Hervé/Jean-Claude
Jean-Claude : Tu te rends compte 13 ans, déjà branché poils. Enfin faut dire aussi le jeune il est exposé aujourd'hui, t'as vu les clips qui passe à la télé !
Hervé : Oh oui dis donc les clips maintenant, c'est dingue ! Du cul, des nichons, des... des culs... des nichons.
Jean-Claude : Eh et moi Hervé, pourtant tu connais le joker.
Hervé : Ouais !
Jean-Claude : Eh bah il m'arrive de détourner les yeux devant un clip de Mylène Farmer !
Hervé : Eh bah moi j'ai plus que les clips, comme j'ai plus le décodeur je peux plus regarder de film de... Fin j'aime bien les clips !
Jean-Claude : Eh bah je vais le descendre au mitar directement le Jason, et crois moi il va la regretter sa petite chambre douillette, voilà !
Julie arrive puis repart.
Julie : Eh Jean-Claude telephone, c'est rapport à Jason.
Jean-Claude (s'énervant) : JASON !
Julie : Oh c'est pareil !
Jean-Claude s'en va.
Jean-Claude : Non c'est pas pareil, c'est américain Jason.
Hervé : Ahhh, et Jean-Claude je t'attends là moi j'ai rien d'autre à faire.
Scène 4 : Hervé/Jean-Claude
Hervé est tout seul.
Hervé : Bon bah je vais aller bosser moi quand même.
L'ascenseur s'ouvre, Jean-Claude arrive.
Hervé (voyant Jean-Claude arriver) : Ah, sauvé !
Jean-Claude (a quelqu'un qui passe devant lui) : Oh bah pousse toi aussi !
Hervé (rigolant) : Ah, ah, alors raconte !
Jean-Claude : Oh la la, je suis convoqué dans le bureau du dirlo, au collège !
Hervé (souriant) : Ouais, ouais !
Jean-Claude : J'arrive !
Hervé : Ouais tu tombe sur Jason, blanc comme une merde de laitier sur sa chaise, tout droit, je sais.
Jean-Claude : Eh bah voilà, exactement, il s'est fait gauler aux toilettes !
Hervé : En train de fumer des clopes !
Jean-Claude : Mais non, pire que ça !
Hervé : Des pétards !
Jean-Claude : Mais non.
Hervé : Quoi, Quoi ?
Jean-Claude : Il va dans les toilettes des filles avec un camescope monsieur, non mais tu t'imagines ?
Hervé : Oh il filme ses petites camarades, c'est mignon.
Jean-Claude : Mais non il filme sa prof d'allemand, une vieille saucisse là, toute ridés, madame Franckfurten !
Hervé : Oh mais c'est un malade !
Jean-Claude : Enfin d'un autre coté je le comprends le pauvre gosse, c'est traumatisant quand tu te fais engeuler en allemand, t'imagine ?
Hervé : Non.
Jean-Claude (parlant allemand) : Jason "auf ze fillen", hein ?
Hervé : Ouais c'est sûr ! Bon qu'est-ce que tu vas faire pour le malade heu... ton fils ?
Jean-Claude : Eh bah je vais sauter l'étape pensionnat, et je vais le foutre directement en maison de correction pour sauvagons, voilà !
Julie arrive puis repart.
Julie : Jean-Claude téléphone, Jason !
Jean-Claude : C'est mieux !
Jean-Claude s'en va.
Hervé : Bon bah je t'attends là Jean-Claude, hein, j'ai rien à faire moi... à café !
Scène 5 : Hervé/Julie
Julie commande un café.
Hervé : Bon !
Julie : Tu veux que je te dise ?
Hervé : Quoi ?
Julie : Jean-Claude il est pas assez ferme, voilà !
Hevé : Ah non mais c'est un père démissionaire, de toute façon à la maison c'est sa femme qui porte la culotte, Véronique.
Julie : Bah ouais il passe tous, tous, tous.
Hervé : Bah quand il a un coup dans le nez, il laisse conduire son fils par exemple, un gosse qui n'a pas treize ans.
Julie : Attend c'est vrai qu'ils se sont faits gauler la dernière fois ?
Hervé : Ouais il a soufflé dans le ballon, un gramme huit, tu te rends compte ! Jason a un gramme huit dans le sang. En même temps il assure, il a jamais d'accident, mais bon il tient pas l'alcool.
Julie : Bah ouais !
GENERIQUE FIN